Tu es perdu dans l’entrepreneuriat food ?
Je te conseille une guide dans le monde de la food !
Une interview d’Olivia Kpeglo
Salut Olivia, peux-tu te présenter ainsi que ton univers et ton activité ?
Salut, moi c’est Olivia de Merci Oli je suis multidisciplinaire dans le secteur de la restauration. J’aime beaucoup le monde de la Food, mais j’aime surtout réunir des personnes autour d’une cause, d’un projet, et d’un engagement. J’ai fait beaucoup d’associatif, car mais deux parents mon fait baigner dedans dès mon plus jeune âge.
J’ai atterri dans la restauration pas parce que j’ai une grand-mère qui cuisine super bien. C’est parce que j’ai commencé à avoir l’idée de bosser dans le service, puis en cuisine car je voulais découvrir “ le bien manger”. Et des repas que ma mère ne me cuisinait pas. Elle ne les cuisinait pas, pas parce qu’elle n’avait pas de don pour la cuisine (enfin si un peu lool) mais parce qu’elle travaillait pour subvenir à nos besoins à toutes les deux. Pas d’argent pour manger le vrai pain du boulanger, des légumes frais, des fruit de mer, ou bien des gâteaux de grand chef comme mes amie.s à l’école privée.
Du coup, à l’âge de 12 ans, je me suis dit que ce n’était pas possible. Mon monde gustatif ne pouvait pas se résumer à des boites de raviolis prix bas, des tartes au saumon surgeler, et du pain congelés. Je vois tous les avantages en restauration, un métier qui me permet de bosser, de manger, d’être dynamique et surtout de ne pas travailler qu’avec des filles.
J’ai connu des chefs incroyables, comme des médiocres. J’ai connu le racisme, le harcèlement, cependant, j’ai aussi rencontré des personnes au grand cœur. J’ai goûté des produits sublimes. Un orgasme gustatif, oui, c’est possible. Dans cette expérience de 13 années, je me suis battue pour faire ma place.
Je suis multidys, c’est 15% de la planète ( je crois). Faire ma place à l’école et dans le salariat n’a pas été simple. Je fonctionne différemment, je vois les choses autrement. J’ai grandi à l’école hôtelière et dans ma carrière j’étais dans un monde en total décalage vis à vis des autres. En gros, mon algorithme n’est pas le même que les 3/4 des gens donc difficile de comprendre, de s’adapter, d’évoluer et surtout d’être épanouie !! Essayer de faire fusionner un Apple et un Samsung. Alors ça ne peut marcher, c’est complexe. Et bien voilà, c’est ma vie. C’est encore ma vie aujourd’hui, mais en tant qu’entrepreneuse, ce sont aujourd’hui mes propres process, ma vision, mes objectifs et je suis enfin (épanouis). Je choisis avec qui j’ai envie de bosser, client comme partenaire.

Depuis quand es-tu dans la restauration et pourquoi plus précisant en tant que consultante dans le milieu culinaire?
Je suis dans la restauration depuis 14 ans. Elle fait partie de moi, c’est pour cela que je l’aimerai toujours. Ce qui m’anime c’est surtout de fédérer les gens autour d’une cause, d’un projet ou d’un objectif. J’aime accompagner les personnes vers la réussite. Voilà pourquoi j’ai choisi la restauration. Je connais bien le secteur, j’ai ma communauté, j’aime bien ça et j’ai cette empathie naturelle ce qui me permet d’écouter vraiment les gens au-delà même des mots.
En quoi consiste exactement ton métier ? Peux-tu préciser l’étendue de tes prestations ?
Je me définis comme un guide, comme un médecin du milieu de la food. Mon travail est de détecter des problématiques ( CA, clientèle, différenciation, tarification, recherche local, élargir son réseau…. ) et de trouver des solutions avec le client (traiteur, chef à domicile, techfood, pro en reconversion… ) .
L’objectif est de trouver une solution par rapport à ces capacités, ces moyens financiers, ces attentes et ces besoins…. Il doit êtres à l’aise, mais je ne suis pas là pour le caresser dans le sens du poil. Je l’aide à sortir de ça zone de confort
Mon travail, c’est aussi pouvoir anticiper les problématique en amont afin de les éviter. Mais aussi prévenir les potentielles dégringolades professionnelles, éviter qu’il soit en brun out, voir même qu’il abandonne son activité… Je me concentre beaucoup sur le ( future ) chef d’entreprise. Puisque, c’est lui qui porte son entreprise et non moi. Bref je suis son guide 😉
Pourquoi avoir décider d’inclure dans ton activité de consultante dans la restauration la vision du bien-être et de la bienveillance ?
Parce que quand tu crées une activité ou que tu as déjà une activité, tu te dois d’être bien avec toi-même avant d’aller plus loin. Sinon tôt ou tard cela ne marchera plus. Ce n’est pas parce que tu es créateur d’entreprise que tu es un bon Leader. Et ça s’apprend en prenant soin de soi à travers le bien-être mental et physique : le sport, la médiation, les affirmations …. Et la bienveillance envers sois même : ce féliciter, s’offrir des cadeaux, du repos, et se pardonner d’avoir fait des erreurs…
Une fois que l’on sait faire cela, on l’entretient et on peut l’implanter dans son travail, avec des partenaires, des collaborateurs, des salariées, son comptable pour avoir un business qui réussit sur le long terme ect ….
Quel conseil donnerais-tu à un futur restaurateur ?
1- De ne pas rester seul avec son projet, ses peurs, ses doutes, ses excuses, il faut rencontrer d’autres créateurs d’entreprise dans des domaines complémentaires.
2- Savoir pivoter, innover, créer, se challenger… il faut connaître l’actualité du secteur comprendre comment cela marche dans la restauration, les tendances, les axes d’évolution.
3- Comprendre les besoins du marché, des clients, pour ça, il faut l’interviewer. Mais bien plus que : “ Comment c’est passer votre repas ? “. Si ces points là sont plus que flou alors il faut vous faire accompagner pour être un peu moins surcharger dans votre activité, on a peur de l’inconnu. La peur s’efface ou la connaissance prend place.

Quelles sont les qualités propre à un chef pour développer ce bien-être dans son restaurant ?
→ L’écoute active
→ L’empathie
→ Prendre conscience qu’un chef de cuisine ou encore gérant, ce n’est pas un super-héros, ni une machine de guerre. Il faut avoir du learship est accepter que tu n’aies pas forcément un bon manager.
Si ce n’est pas le cas, alors il y a des possibilités de faire appel à un consultant pour comprendre la problématique et mettre en place des solutions.
Pourquoi la cuisine doit être plus inclusive et solidaire ?
La cuisine dite la restauration de manière général est de plus en plus inclusive. Dans le domaine du vin aussi par exemple ça bouge (pas beaucoup) mais on avance.
L’inclusion permet d’avoir une équipe complémentaire. C’est un peu comme une équipe foot. Il faut des stratèges, des créatifs, un leader, des gens fort et bien plus encore. Mais aussi avec des sensibilités différentes. Je suis persuadé que si un restaurateur arrive à trouver son équipe alors ensemble, ils seront soudés, solidaires, et dans le partage. Enfin trouver son équipe n’est pas simple. J’ai l’impression même qu’il faudrait la trouver avant même l’ouverture de son activité et accepter que la perfection ne soit presque jamais atteignable. Mais on peut s’en approcher.
Faut-il inclure le client dans cette démarche ?
Parce que c’est son projet. Je ne vais pas le porter à sa place. C’est au restaurateur de venir avec un projet dans lequel il y croit ensuite je l’aide à le co-construire avec lui. Je ne serais jamais l’âme de leur projet, mais le guide. C’est leurs projets, leur personnalité, leurs ambitions. Ils doivent vivre leur projet et savoir le défendre haut et fort devant les clients, les banques, les investisseurs…
Quels sont tes futurs projets ?
Mettre en avant les accompagnements journées et les packs d’accompagnement 3,6,12 mois. Le site, les réseaux sociaux ça va bouger pas mal en termes de contenu avec des capsules dédiées au chef, une partie blog, des conseils pour toutes les personnes qui souhaite lancer leurs activités en restauration. Il y aura aussi pour l’été 2023 un e-book conseil de disponible sur le site.
As-tu une actualité à nous présenter ?
Avant, je n’étais pas disponible au téléphone, les personnes répondaient à un questionnaire. J’ai rectifié le tir. Aujourd’hui, le premier RDV chez Mercioli est gratuit, il dure environ 45 min avec les futurs professionnels de la restauration. J’essaye durant le rdv de comprendre sa personnalité, ces besoins, comprendre en quoi je peux l’aider. Je lui propose un accompagnement adapté à ces besoins et on se LANCE !! =)«
Si je ne peux pas l’aider, car je n’accompagne pas tout le monde, je le mets au moins en relation avec des collaborateurs de Mercioli ( graphisme, photographe culinaire, chef consultant, fournisseurs… )
Travailles-tu avec d’autres professionnels pour tes prestations ?
Oui, j’ai des partenaires dans la Food. J’entretiens un lien très fort avec ma communauté culinaire. La restauration ce n’est pas qu’un serveur et un cuisiner. Il y a des experts en marketing food, des design produit, des fournisseurs. Je suis très proche avec des pro issues de l’agroalimentaire. C’est un secteur complémentaire à la restauration. Chacun de mes partenaires porte les valeurs de Mercioli, je mets un point d’honneur à ce qu’il soit au moins en auto-entreprise. Pour la sécurité du client.
Tu es plutôt « Sucré » ou « Salé »?
Je suis très sucrée le matin et le reste de la journée salée. J’aime manger donc sucrée ou salé, je ne fais pas la difficile. ( sauf le matin ! )
Quelles sont tes inspirations (livre-photographe…) et ou une découverte culinaire à nous partager ?
Florent Ladeyn, la danse contemporaine, afro, la musique. En termes de cuisine j’aime les produits fins et qualitatifs, une bonne huile d’olive, une bonne charcuterie, du bon pain. Pour moi le secret d’une bonne cuisine, c’est d’arriver à avoir un produit simple et goûteux. Et surtout qu’elle soit consciente. En accord avec ce qui se passe actuellement sur notre planète. Je trouve cela dommage de voir encore des établissements qui jettent 3/4 de leurs mises en place… Parce qu’apparemment, ils ne pas faire autrement !
Un grand merci à Olivia pour sa grande gentillesse, et son accessibilité.